La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation
5 bonnes raisons de soutenir la non-mixité par Emma
Un article de Christine Delphy sur la non-mixité
« Les couilles sur la table » sur les Villes Viriles
La poudre « Patriarchy is burning »
« Refaire collectif autour de nos vécus permet cette prise de conscience. D’où l’importance des espaces en non-mixité pour nous permettre de libérer nos paroles, même si nous sommes toutes différentes et que la classe des femmes est loin d’être homogène, nous partageons un « point de vue situé » en tant que femme dans la société. La bienveillance, la volonté d’échange ou d’alliance ne peuvent en aucun cas suffire à un réel partage des oppressions racontées. […] Lorsqu’une femme raconte à d’autres femmes une agression verbale, physique, morale de la part d’un homme, celles-ci partagent des ressentis, des vécus et donc un début de compréhension commune tandis que les hommes ne pourraient accéder ce ressenti et à cette compréhension de la même manière. Pour ne pas avoir à subir des jugements, des analyses ou des décisions qui seraient le fait de personnes extérieures au groupe et dont les intérêts seraient contraires, les femmes doivent pouvoir créer des espaces sécurisés. ce sont ces espaces qui ouvrent la possibilité de partager des oppressions et de prendre conscience des mécanismes de dominations patriarcales. Les espaces non-mixtes permettent également de d’élaborer des stratégies collectives et individuelles donnant aux opprimées les moyens de lutter contre cette organisation sociale. Bien entendu, la non-mixité ne préserve pas de l’imbrication d’autres rapports de dominations ou de pouvoir au sein de la classe des femmes tels que les rapports sociaux de « race » ou de classe. »
+ p.113 « Il ne s’agit pas de dire que le groupe non mixte est une recette en soi pour l’émancipation. ça n’est pas suffisant de se réunir entre femme, entre pauvres, entre personnes socialement « racisées » pour élaborer de la critique ou pour s’émanciper. C’est pourtant la condition de la création de savoirs et de revendications non censurée qui permet de faire avancer l’égalité dans les espaces mixtes. Ces allers-retours entre ces espaces sont indispensables. »
éducation populaire et féminisme. récits d’un combat (trop) ordinaire. Analyses et stratégies pour l’égalité. Ouvrage collectif écrit par 11 femmes de l’association « La grenaille », réseau d’éducation populaire.